Apprendre la natation
La pédagogie et didactique de la natation
La performance réalisée par un nageur est le
résultat de ses actions
C’est le nageur qui invente
« la technique »
Toutefois le rôle de l’entraîneur compétent va consister à accompagner
le nageur à construire rapidement des solutions toujours plus efficaces
pour :
- Minimiser la perte de vitesse
- Optimiser l’accélération . Se pose alors le problème de « la pédagogie » et de « la didactique »
LA PÉDAGOGIE
C’est la relation enseignant « enseigné »
VALEURS de l’enseignant est consacré à l’éthique de La didactique
La didactique c’est le traitement de la matière à enseigner afin de la rendre assimilable rapidement
et efficacement à tous les élèves
La didactique de la natation intéresse aussi bien l’ apprentissage que
l’entraînement
Le traitement didactique n’est possible qu’à deux conditions :
- Disposer d’une vision fondée de la locomotion dans l’eau
- Le modèle théorique de fonctionnement, s’intéresser à la manière dont on apprend
On n’apprend jamais à quelqu'un c’est lui qui apprend
- Rien ne se transmet tout se construit
Processus d’acquisition motrice
LES ACTIONS
Les actions sont suscitées, guidées et contrôlées EN FONCTION DU BUT A ATTEINDRE
Ces actions déjà acquises sont pourvues d’une certaine plasticité pour faire face et s’adapter à la
nouvelle situation
- (Il n’y a pas de niveau zéro !) Malgré cette plasticité le but ne peut être atteint… Ce qui existe ne convient pas
- Dislocation des blocs fonctionnels existants – Ils résistent !
- Patiente recherche des solutions efficaces Le but est atteint ! (Accommodation)
- Réduction du coût énergétique grâce à l’automatisation Le but est atteint ! (Assimilation)
1 – Pour minimiser la perte de vitesse :
à partir d’une vitesse préalablement acquise
construire « le corps projectile »
(prérequis : « corps flottant* »)
Pour cela je vise ces transformations :
Indéformabilité
Alignement axe du corps sur l’axe de déplacement immersion gouvernail de profondeur
Tâche : couvrir la plus grande distance possible sans nager et s'est une clé pour l’enseignant :
* « Il faut aux actions un système de
repères sensitivo-sensoriels* qui les
suscitent, qui les guident et qui les
contrôlent » H. WALLON
* « Les actions sont des systèmes de mouvements* coordonnés en fonction d’un but ou d’un
résultat J. PIAGET »
* Le sensoriel et le sensitif : nos cinq sens nous relient au monde qui nous entoure.
Notre système
sensitif nous informe sur nous même
*« Les mouvements ne sont que les aspects visibles des actions » H. WALLON
Je vous propose d’expérimenter sur vous-même (lors du travail en binôme à la
piscine avec Patrick)
le travail qui va suivre.
Immédiatement après la prise d’information sensitive il s’agit de retrouver le même
ressenti dans l’eau
Merci de faire un retour d’expérience pour chaque situation
aligner le grand axe du corps sur l’axe de son déplacement
mobiliser sa tête, pour piloter le corps sous la surface de l’eau par la tête dans les nages simultanées
2 - Pour optimiser l’accélération :
- Construire « le corps propulseur » Pour cela je vise ces transformations :
- Construire la pale (orientation) Mobiliser les épaules (amplitude)
- Construire l’arrière objectif (amplitude)
- Construire la force d’intensité croissante (grandeur de l’accélération) Le contact de la face interne des pieds et des jambes contre le mur offre une information tactile et kinesthésique que le nageur s’efforcera de retrouver , sensitivement en situation de nage.
Un autre avantage de cette situation est de pouvoir exécuter une poussée contre un
appui entraînant un déplacement du corps dans la direction assimilable à celle de la
nage.
- Les articulations proximales subordonnent les articulations distales mobiliser ses épaules construction de la pale et de la force d’intensité croissante. Plus l’élastique se tend plus il résiste : l’intensité de force appliquée est croissante ) Y. THORPE
- Construire la pale, un dixième de seconde pour mobiliser la masse d’appui
- Construction de la pale et de la force d’intensité croissante (Plus le corps va sortir de l’eau plus l’intensité de force nécessaire pour le soulever devra être élevée)
Dans la « pédagogie traditionnelle » l’entraîneur cherche à faire
reproduire aux nageurs qu’il entraîne ce qu’il voit des champions :
Des
mouvements. (Vision descriptive de la technique puisque les mouvements qui ne sont que les
aspects visibles des actions…)
Cet entraîneur n’éprouve pas le besoin de connaître plus précisément
ce qu’il enseigne puis qu’il croit le connaître en observant les
mouvements des meilleurs nageurs. C’est sa vision et il ne peut faire autrement que
de s’appuyer sur elle.
Rien ne l’incite à s’interroger sur
le comment c’est fait,
A quoi ça sert,
Quels problèmes se posent au nageur…
donc il ne se pose pas
véritablement de problème d’ordre didactique
Dans la « pédagogie active » l’entraîneur place le nageur au cœur d’un
processus dont le but est de lui permettre de se construire
- Construire des solutions toujours plus efficaces pour nager plus vite l’entraîneur cherche donc à avoir une vision fondée à la fois de la natation:
- comment c’est fait, à quoi ça sert, mais aussi du nageur :
- comment apprend t-il, où en est-il , quels problèmes se posent à lui. Cette approche fait que cet entraîneur à une vision fonctionnelle de la technique et de l’entraînement.
- Faire un traitement didactique de la natation et de l’entraînement s’impose à lui afin de guider le nageur dans la construction de solutions toujours plus efficaces
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