Articles by "Les courses"

La course de relais | Historique ; Définition ; Règlement


La course de relais |  Historique ; Définition ; Règlement

     

Histoire de la course de relais 

Les courses de relais occupent une place à part dans l’ensemble des spécialités athlétiques. Elles se distinguent en effet des autres épreuves par leur caractère collectif qui s’opposent à l’aspect individuel valorisé dans les autres secteurs de l’athlétisme. Ce sont bien ici des équipes qui s’opposent, luttent, perdent ou triomphent, et l’effort individuel n’est qu’une composante de l’effort collectif. Cette solidarité, cette fraternité clairement recherchée s’explique par les origines historiques de ce type d’épreuve.


D'abord purement utilitaire, les courses de relais ont été créés dans le but d’accélérer la transmission des messages et nouvelles et ne présentaient pas le caractère compétitif qu’elles ont de nos jours. C’est en particulier dans le milieu des hommes amenés à lutter contre le feu qui va se développer la mode d’opposer des équipes de relais, et ce dans un but d’entraînement. Les pompiers américains imaginent en effet des compétitions dans lesquelles des formations s’affrontent sur des distances variables en se transmettant un fanion. L’idée est bientôt reprise par les étudiants et, dès la fin du 19ème siècle, les universités ont pris l’habitude d’organiser des compétitions sportives presque uniquement consacrées à des courses de relais.

Popularité par les Etats-Unis, ce type d’épreuve va peu à peu conquérir le vieux continent et, en 1908, aux jeux olympiques de Londres, le premier relais officiel international est instauré. Il s’agit d’un relais à l’américaine dans lequel la distance totale est fractionnée en parcours de longueurs différentes (200m+400m+800m).
C’est en 1912, aux jeux de Stockholm, que les classiques relais 4x100m et 4x400m sont officialisés. Le règlement est alors un peu plus contraignant que de nos jours, puisque le relayeur doit se tenir à l’intérieur de la zone de transmission de 20m, ce qui représente un frein à ses possibilités d’accélération. Il faudra attendre 1963 pour que soit donnée, pour le 4x100m, l’autorisation d’effectuer un élan, 10m en avant de cette zone.

Définition :

Les courses de relais (4 × 100 m et 4 × 400 m) sont des épreuves par équipes de    quatre coureurs ; chacun d’entre eux effectue une distance imposée, appelée relais, puis passe le témoin (un bâton rigide et creux) à un coéquipier. Le passage du témoin doit s’effectuer dans une zone de 18 m. Dans l’idéal, le receveur et le passeur doivent courir à leur vitesse maximale et se trouver à environ 2 m l’un de l’autre au moment de la transmission du bâton.

Règlement:

Dans les compétitions internationales, il n’existe que trois relais :

le 4x100m,

le 4x200m

le 4x400m.

Les marques officielles sur la piste

Ces mesures ne sont valables que pour le 4x100m et le 4x200m. la zone d’accélération est supprimée pour les distances supérieures.

      Les marques personnelles

Si un coureur doit tracer des marques pour lui-même, il le fera à l’intérieur de son couloir.

Le témoin

C’est le tube lisse de 28 à 30 cm de longueur et de 12 à 13 de circonférence. Il ne doit pas peser moins de 50g.

Le passage du témoin

Le témoin doit être porté pendant toute la durée de la course. Le transfert de ce témoin d’un coureur à un autre se fait de la main à l’intérieur des zones de relais.
Seule, la position du témoin par rapport aux limites de cette zone est jugée (et non pas la position des coureurs).
En cas de chute du témoin, le concurrent qui l’a fait tomber peut le ramasser à condition :
     - De ne pas gêner les autres concurrents, s’il doit sortir de son propre couloir pour le rechercher 
        - De reprendre sa course de l’endroit de la chute du témoin.

Analyse didactique :

Logique interne : Course d’équipe durant laquelle un témoin, transmis d’un coureur à un autre, doit parcourir une distance donnée le plus rapidement possible.

En fait, seul le témoin parcourt la distance totale de la course. C’est en quelque sorte sa vitesse qui sera évaluée. Il sera donc nécessaire qu’il ne décélère à aucun moment, pendant les deux phases de course et de transmission.

      Les problèmes essentiels et facteurs d’exécution (F.E) :

- Le respect du règlement qui autorise la transmission du témoin dans une zone déterminée.

- F.E :

  L’appréciation des vitesses

  L’anticipation des moments de départ

  La mise en action : départ debout

La transmission du témoin à grande vitesse

 F.E :

  L’ajustement des vitesses

  Maîtrise des deux rôles (relayeur et relayé

_  Le choix d’une technique pour faire passer le témoin

- F.E :

-  Placement dans le couloir au moment de la jonction.

Les objets d’enseignement :

LES RELAIS COURTS :

-  La réaction à un signal visuel :
La mise en action :

Les relais longs

APPROCHE PHYSIOLOGIQUE :

 Sur le plan individuel :

- Déclencher des actions en utilisant des repères visuels/auditifs.

-  Maintenir la vitesse maximale acquise jusqu’à la jonction.

-  Transmettre l’engin sans perturber le rythme de la course.

 Sur le plan collectif :

- Ajuster le placement des coéquipiers au moment de la transmission du témoin et pendant la mise en action du relayé.

Approche technique :

En fait seul le témoin parcourt la distance totale de la course .c’est en quelque sorte sa vitesse de déplacement qui sera évalué. Il sera donc nécessaire qu’il ne décélère a aucun moment, tant dans les périodes portées (phase de course) que dans les périodes de transmission (phase de passage).le travail de la technique et de l’aspect physique chercheront à répondre à ce double objectif.

a- Les phases de course :

Durant cette période, la vitesse de déplacement de témoin se confond avec celle de l’athlète qui le porte. Tout l’élément technique qui régit la course de vitesse reste valable.

b- Les phases des courses en virage :

Signalant toutefois que les courses de relais sur piste se déroulent, en partie en virage. La course en virage présente en particularité qu’il sera bon d’aborder systématiquement .il faudra en particulier :

-travailler la fréquence d’appui afin de mieux résister a la force centrifuge.

-serrer la corde au plus près (gain de distance)

c- La transmission :

Depuis la création des courses de relais, de multiples procédés pour parfaire cette transmission on été expérimenté. Dans le but de diminuer la distance parcourue par chaque athlète et de réduire le temps de transmission. Citons pour mémoire les différentes méthodes :

Les deux partenaires sont pratiquement au même niveau. Le relayé transmet le témoin par un  mouvement de haut en bas dans la paume du relayeur, cette paume étant tournée vers le ciel.

Avantage : méthode sure, limitant le déséquilibre  des coureurs.

Inconvénient : méthode peut avantageuse du point de vue du gain de terrain, les deux partenaires devant être cote à cote.

2ème méthode :

Le relayeur tend le bras vers l’arrière, la main ouverte présentant la paume vers l’arrière. le pouce est écarté des autres doigts .Le relayé place directement le témoin dans la main du relayeur  par un mouvement de bas en haut.

Inconvénient : la surface de transmission par contact étant réduite, les risques de chute du témoin sont importants.

- L’ajustement des vitesses

Deux éléments sont à considérer : la réaction à un signal visuel et la mise en action.

La vitesse d’arrivée du relayé étant toujours considéré comme maximale ,le relayeur doit chercher à avoir toujours la même réaction .pour cela :il va disposer d’un repère visuel symbolisé par une marque placée sur la piste, et dont la distance aura été au préalable soigneusement testée .quand le relayé passera sur cette marque ,le relayeur devra se mettre en action .il est donc important à développer la notion d’anticipation et la notion d’évaluation de la vitesse d’approche afin d’arriver une grande constance de la part du relayeur.

Celle-ci devra toujours être effectuée à vitesse maximale. Là encore la technique de la mise en action évoquée dans les courses de vitesse est à respecter. Lorsque le relayeur a décidé d’exécuter son départ, il se comporte alors comme un sprinter qui essaie de ne pas se faire rattraper  par un poursuivant.

Si tous ces éléments ont été convenablement respectés et si la distance de la marque déclenchant le départ du relayeur a été bien calculée, la transmission du témoin pourra s’effectuer selon la méthode choisie.

Dans tous les cas, les rôles des coureurs sont clairement définis.

Il est de la responsabilité du relayé ,qui va devoir décider du déclenchement de la transmission .c’est lui ,en effet ,le mieux placé pour juger de la  situation et pour apporter d’éventuels  ajustements a la situation immédiate ;par ailleurs son regard étant orienté dans le sens du déplacement ,sa vitesse de course ne sera pas perturbée .quand il pense être à la bonne distance de son partenaire ,il le prévient par un signal sonore ex :hop ,le relayeur se borna à placer son bras en essayant de maintenir sa vitesse maximal .il est très important que le relayé poursuit son effort au moment de la transmission car toute décélération de sa part entraînerait une mauvaise prise de témoin.

Le passage idéal s’effectue sur le nombre le plus restreint possible de foulée (deux en général) car la transmission entraîne toujours une légère décélération (bras placé vers l’arrière, désynchronisation bras-jambes).

S’il juge qu’il ne va pas pouvoir rattraper son partenaire à temps, il peut émettre le signal de déclenchement du bras plus tôt. Il amène le relayeur à courir quelques foulées dans une attitude contraignante (bras fixé vers l’arrière) qui le ralentira suffisamment pour que la transmission puisse s’effectuer.

Si au contraire, il rattrape très vite son partenaire, il attendra que celui-ci accélère suffisamment avant de déclencher le passage, de telle sorte que le témoin ne soit pas porté par un athlète n’ayant pas atteint sa vitesse maximale.

Particularité de la transmission et de la course :

Dans ces courses ,la vitesse du relayé n’est pas maximal .pour des raisons physiologique(épuisement) ,elle devient inférieure à la vitesse maximal que pourrait acquérir le relayeur dans la zone de passage réglementaire .de plus ,elle peut varier considérablement d’une course à l’autre (mauvaise répartition des efforts ,vent de face ou de dos )l’adaptation des vitesses va donc se faire a l’instant même du relais et cette fois c’est le relayeur qui règle sa vitesse sur celle de son partenaire,

Le départ debout :

La projection du centre de gravité se trouve à la limite de l’appui avant de façon à ce que la moindre poussée de l’appui arrière provoque le déséquilibre recherché ; les bras sont placés pour respecter la synchronisation bras/jambes.

Le départ accroupi :

La projection du centre de gravité se trouve au-delà de l’appui pédestre avant, ce qui rend obligatoirement l’appui manuel .il suffira de supprimer cet appui manuel pour obtenir le déséquilibre recherché, la réaction sera donc plus rapide.

Les premières foulées (la mise en action) :

Nous n’avons séparé cette phase de la phase de départ que pour des raisons de clarté. C’est durant cette phase que l’athlète :

-exprime sa faculté d ‘accélération

-prend son attitude habituelle de pleine course le plus harmonieuse possible (élévation progressive du centre de gravité)

Ce double impératif  va être résolu par le respect de deux éléments biomécanique :

-alignement pied bassin épaule constant ;

-orientation des forces de poussée vers l’avant et le haut ;

La re-synthèse de l’ATP dans l’organisme humain emprunte deux voies principales.

Le processus anaérobie alactique :

Ce processus entre en jeu dès les premières secondes de l’exercice ; son combustible privilégiée est la créatine phosphate CP ;grâce à l’influx nerveux stimuler par la baisse d’ATP intramusculaire ,la CP libère de l’énergie .

CP    C+P+E

Une partie de l’énergie produite permet de re-syntétiser  l’ATP dégradé selon la formule suivante :

ADP+P           ATP

Le processus anaérobie lactique :

Le substrat énergétique privilégié de ce processus est le glycogène musculaire. Sous l’action de l’influx nerveux et en présence de créatine, le glycogène se scinde en unité glucose.

Merci 

course de vitesse


course de vitesse

Course de vitesse        

    Il s’agit d’atteindre sa vitesse maximale en un court laps de temps. La durée de  l’effort maximal d’un sprinter pour le 100m est d’environ dix secondes ; l’athlète doit donc maîtriser son énergie afin de garder assez de puissance pour les derniers mètres.
 Pour mener à bien sa course, le coureur doit ainsi concilier la fréquence et l’amplitude  de la foulée. 
          La course débute par une attitude de déséquilibre propre à un départ accroupi  dans les starting-blocks (les cales de départ adoptées en 1928). Ainsi, les plantes des  pieds prennent un point d’appui solide pour la poussée oblique des jambes. La  technique de départ est très importante : il s’agit de s’éjecter très vite des starting-blocks  et de rechercher d’entrée l’amplitude optimale de la foulée en assurant, grâce à la jambe  d’appui, une bonne poussée. 
         La vitesse obtenue doit être conservée sans aucun ralentissement jusqu’ au delà  de la ligne d’arrivée. Cette vitesse sera donc fonction de l’amplitude et de la fréquence  des foulées (longueur et nombre d’appuis par unité de temps). 

1.    Le départ (réagir de façon rapide et explosive à un signal.) 
2.      La mise en action. (le redressement   : ne doit pas être rapide )
3.    La course proprement dite (la conservation de la vitesse)(recherche un rapport optimum :amplitude/fréquence.)
     4.   L'arrivée

1- La réaction à un signal. 

La vitesse de réaction à un signal est primordiale en course de vitesse car dans le  cas contraire, il existe alors un moment important entre le signal et le début des actions  motrices, d’où une perte de temps. Ainsi, le coureur doit apprendre et sans cesse  s’entraîner à diminuer son temps de réaction afin d’améliorer sa performance. 

2- L’accélération. 

A partir d’une première enjambée courte les coureurs allongent progressivement  leurs foulées. De même, ils se redressent pour atteindre leur vitesse maximale. 

3.- La course à vitesse maximale. 

C’est une partie de la course. Le coureur reproduit un geste cyclique : la foulée, qu’il  tente de maintenir identique. On appelle foulée, le bond compris entre deux contacts  successifs (Gauche – Droit) avec le sol (posé). Celle-ci se compose d’une phase d’appui  et d’une phase de suspension. Le cycle (Gauche – Droit – Gauche) est composé d’une  phase d’appui et d’une phase de retour de la jambe libre. L’évaluation de la foulée peut  se faire par niveau, soit 5 niveaux d’habileté en fonction du viseur

4- L'arrivée

a – La phase d’appui 

Elle correspond au moment où le coureur pose son pied au sol. Elle est  caractérisée par trois mouvements successifs : 
 1- l’amortissement :   
D'un point de vue purement mécanique, l'amortissement débute à l'instant où le pied  entre en contact avec le sol et se termine au moment où la projection verticale du centre  de gravité coïncide avec la verticale de l'appui. Elle s'opère sur toute la surface du pied. 

  Le soutien :  
Il correspond au moment où le centre de gravité est à l'aplomb de l'appui au sol. Pendant  ce moment, la force tout entière est utilisée à soutenir le centre de gravité. Le soutien est  un instant privilégié pour l'observation. En effet, il permet de repérer l'attitude de course  (le coureur est haut ou bas ?). Cette phase doit être la plus courte possible. 
3  la poussée :  
D'un point de vue mécanique, la poussée commence au moment du soutien et se termine  au moment où le pied quitte le sol. La composante des forces exercées par le coureur sur  le sol est orientée dans le sens de son déplacement. C'est donc le moment moteur par  excellence.

    b – La phase de suspension

  La suspension est le résultat objectif des efforts produits lors de la phase d'appui  qui l'a précédée. Elle permet au coureur de réaliser des ajustements segmentaires  favorisant le maintien de son équilibre et la préparation des actions motrices à venir.  
La suspension commence au moment où le pied de poussée quitte le sol et se  termine au moment où l'athlète reprend appui. Pendant cette phase aérienne, le coureur  n'a aucun point de contact avec la piste. 

5- Le finish.

Il est caractérisé par le comportement que l’athlète doit adopter afin de ne pas  porter atteinte à sa performance du point de vue du chronométrage. Le coureur doit  donc maintenir son effort au-delà de la distance à parcourir. 
Or, chez les débutants, il est fréquent de les voir ralentir ou même, dans les cas  les plus extrêmes, s’arrêter avant la ligne d’arrivée. Ce qui pose un problème  d’apprentissage. 
 LOGIQUE INTERNE
            C’est une course continue à une vitesse de déplacement élevée (maximale) sur une surface plane d’un point de départ jusqu'à la ligne d’arrivée.
 PROBLÈME FONDAMENTAL
              Trouver le meilleur rapport fréquence / amplitude de la foulée compatible avec un effort d’intensité maximale
ENJEU DE FORMATION
              Connaître ses limites et  les remettre en causes pour pouvoir les dépasser.
              Intérioriser les rythmes de course.

         Logique de comportement de l’élève:


1      Question: 
  Devant quelles contradictions l’élève doit il être placé pour qu’il s’approprie l’essentiel de l’APS course de vitesse?
     En prenant le risque d’intensité incontrôlable pour élargir l’espace et raccourcir le temps ; l’élève dans la construction de son action doit prendre des décisions très précises ; plus rapide ; dans des conditions physiques et sociales plus perturbantes.
              Il doit donc :
 Assurer contradictoirement un équilibre efficace entre l’investissement énergique et le contrôle de cet investissement.
  Il s’agit donc :
                D'un point de vue bio énergétique 
  De faire des efforts intenses pour aller à ses limites et contrôler ses efforts pour se montrer efficace et réaliser ses performances.
D'un point de vue biomécanique
De réaliser la continuité de déplacement par la plus grande vitesse et d’éviter toute discontinuité spatiale et temporelle dans ce déplacement.
*            D'un point de vue bio informationnel 
De prendre des informations plus précises en ne se disposant que de peu du temps ; afin de les analyser ; choisir et prendre des décisions adéquates.
*           D'un point de vue bio affectif 
Concilier affectivement entre le sentiment de compétence lié à la réussite dans l’action et le doute de soi lié à la remise en cause de ces limites.

Course de Haies

Course de Haies


Biodynamique du passage de Haies


COMMENTAIRE

Cette analyse a été réalisée à partir de mesures faites à l'aide de plateformes dynamométriques placées à l'impulsion et à la réception d'un obstacle, doublées pour 5 athlètes, d'une prise de vues. Cette étude particulièrement intéressante a le mérite d'être objectivée par des mesures précises à partir desquelles on est amené à d'autres observations en complément de celles de l'auteur.

Il serait judicieux de procéder à une étude comparée des résultats recueillis à partir d'athlètes de niveau identique, s'organisant de façon différente par nécessité morphologique, et de pouvoir emmagasiner les images et aussi les mesures des forces lors de l'avant dernier appui ainsi que les vitesses de franchissement.

FURETEUSE


Dans tous les articles traitant de la technique de la course de haies, on oublie très souvent de mentionner certains éléments très importants comme les caractéristiques biomécaniques intra-cycliques et en particulier les différentes phases des forces articulaires.

Pour notre part nous avons traité le problème de la façon suivante : partant de la relation qui existe entre la vitesse de course et les réactions d'appui, si l'on détermine les différentes phases de la force dégagée au niveau des articulations, on peut savoir comment, et en fonction de quoi s'organisent les différents éléments de la technique de course en corrélation avec sa vitesse.

Une fois ces question résolues, il devient possible de dégager certaines recommandations à l'usage des athlètes.

Notre expérience a porté sur 12 coureurs de niveaux différents.

Les réactions de l'appui ont été enregistrées à l'aide de deux plateformes de tension placées respectivement devant et derrière l'obstacle.

La course a eu lieu avec départ accroupi.

On a également procédé à une double prise de vues stroboscopique de la course de 3 athlètes, en même temps que l'on enregistrait les réactions d'appui.

A partir des données initiales, on a calculé :
-           les forces et les impulsions maximales et moyennes de trois réactions d'appui,
-           les caractéristiques temporelles et spatiales
-           les caractéristiques cinématiques ultra cycliques linéaires et angulaires
-           les forces jouant à l'intérieur des masses les forces articulaires et leurs phases, pour les différents segments des deux jambes.

CARACTÉRISTIQUES TEMPORELLES ET SPATIALES

La vitesse de franchissement des obstacles est de 6,5± 0,71 mètre/sec.
La longueur de la foulée, au moment du passage     3,47± 0,17 m.
La distance depuis l'emplacement de l'appel jusqu'à l'obstacle, et de l'obstacle jusqu'à l'emplacement de la réception est respectivement de 2,08±0,09 m et 1,39±0,13 m.

Les résultats de l'analyse corrélative et de l'analyse non linéaire et régressive n'ont pas mis en évidence de relation fiable entre la vitesse de course, la taille de la foulée de franchissement et les distances entre emplacement d'appel - obstacle et obstacle- emplacement de réception.

I1 ressort donc que la longueur de la foulée de franchissement et ses caractéristiques propres dépendent de la longueur des jambes et du style de course. Ce que viennent confirmer les données de V.BALANCINEB (1977).

Par ailleurs se sont avérées justes les conclusions de nombreux chercheurs sur le lien très étroit existant entre la vitesse de course et la durée de la phase de passage de l'obstacle où il n'y a pas d'appui (le coefficient de corrélation est ici égal à 0,86).

RÉACTIONS D'APPUI

La vitesse de course s'est avérée liée de façon positive au maximum de la composante verticale et de façon négative à la valeur absolue de l'impulsion de freinage, au niveau de la composante longitudinale de la réaction d'appui lors de l'appel (Fig. 1).

Les corrélations sont égales respectivement à 0,75 et 0,78.

En d'autres termes : les coureurs de haies de haut niveau sont moins freinés et, par là même, présentent un angle de déviation du centre de gravité beaucoup moins important.  Leur trajectoire de passage est relativement douce.

Tout cela confirme les théories de V.EISTJAKOV et de V. BREJZER (1971) concernant les divers procédés d'accélération de la vitesse lors du passage de l'obstacle.
En partant des réactions d'appui, nous avons mis en évidence un coefficient lié à la vitesse de passage de l'obstacle (relation corrélationnelle=0,82) et que l'on peut utiliser pour évaluer l'efficacité de l'action réciproque vitesse-appui.

Ce coefficient est égal à une fraction où le numérateur est la somme des impulsions de l'appel, et le dénominateur la somme des valeurs absolues de toutes les impulsions de freinage des composantes longitudinales au niveau des réactions d'appui lors de l'«attaque» de l'obstacle et de la réception après l'obstacle.

Les impulsions d'appel ont les valeurs suivantes 0,85=0,77 kgss, et 1 82±, 0,66 kgss (lors de la première et 2ème phase d'appui).  Les impulsions de freinage ont comme valeur : 6,36±3,9 kgss et 1,81 kgss (lors de la 1ère et de la 2ème phase d'appui).  Le coefficient est alors égal à 0,509±0,367.

A son tour, la diminution des valeurs absolues du freinage est déterminée par la réduction des temps de freinage (relations corrélationnelles respectivement équivalentes à 0,80 et 0,88 pour chacune des Phases).  La durée du freinage est liée négativement à la vitesse de la course (relations corrélationnelles respectivement égales à 0,72 et 0,62, pour chaque phase de l'appui).

Tout cela nous permet de tirer la conclusion suivante : les coureurs les plus qualifiés présentent un indice de freinage, lors de l'attaque, particulièrement faible; par conséquent, la perte de vitesse du centre de gravité génèrale de leur corps est elle aussi moins importante; et la trajectoire de leur passage de l'obstacle moins brusque.  Tout cela grâce à une réduction de la durée du freinage (dont les valeurs moyennes équivalent à 105±22m/sec, pour un temps d'appui de 144±45 m/s.)

L'APPEL

Il est possible de réduire le temps de freinage :
-             soit en posant la jambe d'appel plus verticalement
-             soit en augmentant la puissance au niveau des articulations de la hanche et des genoux
-             soit en conjugant les deux procédés.

I1 est évident que l'on ne peut pas faire varier indéfiniment l'angle de pose du pied.  Naturellement, il doit correspondre de façon optimale à la vitesse de la course, à la masse du corps de l'athlète et à ses capacités de vitesse force.

Dans le cas contraire , on risque de ne pas avoir suffisamment de temps pour développer l'impulsion de la force verticale (par conséquent la trajectoire de franchissement ne sera pas suffisamment haute) et l'athlète ne pourra passer l'obstacle.  Aussi, le rôle le plus déterminant lorsqu'il s'agit de réduire le temps de freinage peut être joué par les divers moments de force.

Sur la figure 1, on peut voir qu'avant la phase d'appui, au moment de l'attaque, et juste à son début les moments de force dans les articulations proximales des deux jambes provoquent leur rapprochement :
-                 au niveau de l'articulation coxo-fémorale de la jambe d'appel, le moment d'extension se développe alors que sous l'action du poids du corps et des forces d'inertie, la cuisse se plie (dessin 2)
-                 au niveau de l'articulation du genou, c'est la phase de flexion de la jambe qui se développe(dessin 1) comme si le coureur voulait «attirer l'appui sous lui».

Le moment de force au niveau de l'articulation coxo-fémorale de la jambe libre, est ici aussi développé lors de la flexion de la cuisse.

Ce sont précisémment les efforts mis en oeuvre par les articulations coxo-fémorales qui sont susceptibles de réduire le temps de freinage et d'assurer un passage rapide vers la phase d'appel.

Ici les moments de force au niveau de l'articulation des hanches coïncident avec les vitesses angulaires des cuisses (dessins 1 et 2)

Pourtant, le reste du temps cette coïncidence lors de la période d'appui est relativement insignifiante.

Si au début de la phase d'appui, la hanche de la jambe libre, sous l'action de la force exercée au niveau de l'articulation coxo-fémorale accuse une accélération de la flexion, par la suite, cependant, la progression de la vitesse est ralentie.

Cela se produit à la suite d'une brusque poussée lors de la phase d'extension qui augmente une nouvelle fois par la suite.  Ce qui entraine un ralentissement par inertie de la flexion de la cuisse.

Aussi. il faut quelque peu corriger le conseil habituellement donné «au dernier moment de l'appel, il faut veiller à produire un mouvement actif aussi bien au niveau de la jambe libre, que du buste et des bras» : en effet, cette recommandation n'est valable que pour le premier tiers de la période d'appui.

La cuisse de la jambe d'appel se détend après le premier tiers de la phase d'appui.  Mais le moment de la force au niveau de l'articulation coxo-fémorale, est orienté vers la flexion et opposé au moment de la force dans l'articulation identique de la jambe libre.

Les moments de la force au niveau des articulations distales de la jambe d'appel sont pratiquement tout le temps orientées vers un amortissement et contre une réduction angulaire dans l'articulation du genou et de la cheville.  Le pied descend au début, sous l'action du poids du corps et des forces d'inertie, alors que la jambe se fléchit (dessin 2).  L'action des différents moments de la force conduit à une flexion du pied et à un redressement de la jambe, au niveau des articulations du genou et de la cheville.

Toutes ces données nous montrent que la cuisse de la jambe d'appui ne participe pas activement à la propulsion de l'athlète (poses 2-3 dessin 1).

Ces données s'accordent, par ailleurs, avec des éléments de la biodynamique de la marche, de la marche :sportive, et de la course de sprint.(cf. V. Zaciorskij et autres. 1977).

En même temps, les articulations distales jouent le rôle de maillons dans l'organisation du mouvement d'appel vers l'avant et vers le haut.  Et c'est seulement lors de la phase suivante de la période d'appui, que le moment des forces se développe au niveau de l'articulation coxo-fémorale, et ce moment est dirigé vers une extension de la cuisse.

On n'observe rien d'analogue dans les autres modes de locomotions que nous venons d'énumérer (marche ... etc...)

Il est probable que cela est lié au caractère très spécifique du travail des bras et du buste au moment de l'appel; en tous cas, cela mérite une étude particulière.

Une des particularités les plus caractéristiques du mouvement des différents segments de la jambe libre est le geste de la jambe (littéralement «envoyée vers l'avant») qui se produit par suite d'une flexion de la cuisse et en entrainant le développement du moment d'extension au niveau de l'articulation du genou, au tout début de la période d'appui (pose 1-2 dessin 1).  Mais le mouvement de la jambe est freiné par la suite sous l'action du moment de force de flexion.

PÉRIODE SANS APPUI

Le début de cette période est caractérisé par une absence pratiquement totale de rotation au niveau de la cuisse de la jambe libre, jusqu'au moment ou le genou franchit la haie et ou le mouvement de «chasse» de la jambe se ralentit.  Les moments de la force, dans les articulations correspondantes, sont dirigés vers l'extension de la cuisse et la flexion de la jambe, c'est-à-dire : contre leurs forces d'inertie. Ils déterminent la position de la jambe libre.

Il est caractéristique qu'à partir du moment où débute le deuxième tiers de la phase d'appui et pendant toute la période d’ »envol », on enregistre une certaine activité au niveau des quadriceps (B. NIKITIN 1970) de l'extenseur de la cuisse et du fléchisseur de la jambe.

La cuisse de la jambe d'appel est fléchie sous l'action du moment de force dirigé vers la flexion.

Dans son ensemble, l'action des moments de force au niveau des articulations proximales correspondantes des deux jambes s'exerce dans des directions différentes et conduit à un rapprochement des deux cuisses.
Dès que le genou de la jambe d'appel a franchi l'obstacle, la vitesse de flexion de la cuisse décroit brutalement sous l'action du moment de force, dirigé vers son extension (pose n°6, fig. 1).  L'action du moment de flexion, au niveau de l'articulation coxo-fémorale de la jambe libre entraine un abaissement de la cuisse jusqu'à ce que le genou franchisse la haie.

La jambe se fléchit dès que le pied passe la haie (dessin 2, pose 6).

PÉRIODE D'APPUI A LA SORTIE DE L'OBSTACLE.

Ici on remarque que le mouvement de rotation de la cuisse (jambe d'appel) et du moment des forces (au niveau de l'articulation coxo-fémorale - Fig 1-2, pose 7-8) ont des directions différentes.

La cuisse de la jambe qui franchit latéralement la haie, sous l'action du moment de l'extension, s'abaisse, tandis que le mouvement de «chassé» de la jambe ralentit sous l'action du moment de flexion

Ici aussi on enregistre une action importante des muscles de l'articulation coxo-fémorale, exercée sur les cuisses des deux jambes, et qui provoque le rapprochement des deux cuisses pendant toute la durée de la période d'appui.

Au niveau des articulations distales de la jambe d'appui, les moments tendent vers l’amortissement, lui même suivi d'un mouvement de la jambe qui se repousse du sol.

Tout comme lors de la lère période d'appui, on remarque ici aussi un mouvement d'amortissement du pied suivi d'une rotation rapide dans le sens des aiguilles d'une montre.

Dans l'ensemble, on peut dire que dans le mouvement de prise d'appel, ce sont les articulations distales qui jouent le plus grand rôle.


CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS PRATIQUES

1.       Les athlètes de haut niveau passent l'obstacle en perdant moins de vitesse, au moment de l'appel.
2.      Il est possible de réduire la perte de vitesse en réduisant le temps de freinage. Cela s'obtient grâce à un effort soutenu des muscles des articulations coxo-fémorales des deux jambes afin de rapprocher les 2 cuisses au maximum. De même, on y parvient grâce aux efforts des articulations des genoux pour que la jambe d'appel se

fléchisse et que la jambe libre effectue un  mouvement de «chassé».
3.       Il est tout à fait justifié de recommander un mouvement très accentué de rapprochement des cuisses. avant et au début du mouvement d'appui lorsqu'on attaque l'obstacle.
4.       A partir du 2ème tiers de la période d'appui, il convient d'accentuer le freinaje de la jambe libre.
5.       A la descente de l'obstacle, au début de la période d'appui, il faut veiller très attentivement à rapprocher les cuisses.


hypnosport

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *

Fourni par Blogger.
Javascript DisablePlease Enable Javascript To See All Widget