Historique
Le saut en longueur est dans certaines parties du monde associé au saut
d’un kangourou, mais l’être humain ne possède pas les mêmes facultés que cet
animal et pourtant, il se défend bien dans cette discipline.
Ce sport est une épreuve d’athlétisme dont la particularité est de
pouvoir parcourir la plus grande distance par le biais d’un saut avec élan ou
sans, mais toujours en partant d’une ligne précise afin que tous les
participants puissent être au même niveau.
Cette discipline est pratiquée depuis des siècles déjà, saviez-vous que
le saut en longueur était déjà inscrit aux Jeux olympiques antiques (seuls les
représentants des différentes cités grecques pouvaient y participer) au 8eme siècle avant J.C.
L’homme de tout temps à eu recours à cette pratique, depuis les temps
préhistoriques, ne serait pour pouvoir s’échapper parcourir une distance faite
d’obstacle, sauter une rivière et j’en passe.
Les
records du monde
L'activité saut en
longueur est une activité qui repose pour beaucoup sur les qualités de
vitesse du sauteur. Le
record du monde en subit les conséquences, puisque l'évolution
des meilleures
performances mondiales se fait relativement lentement :
HOMME
- 7,05m par J. LANE en 1874
- 8,13m par J. OWENS en
1935
- 8,90m, le saut
"historique" de B. BEAMON en 1968
- Record du monde actuel
: 8,95m par M. POWELL en 1991
FEMME
-la Russe Galina CHISTYAKOVA avec une distance
de 7,52 mètre
Règlement
1.
Le sautoir :
La piste d'élan aura une largeur minimum de
1,22m. La longueur de la course d'élan sera
illimitée. La longueur minimum à prévoir sera de 40 mètres. La tolérance
maximale pour
l'inclinaison latérale des pistes ne devra pas dépasser 1/100 et l'inclinaison
descendante
globale dans le sens de la course ne devra pas dépasser 1/1000.
La planche d'appel sera faite de bois ou de tout
autre matériau approprié et mesurera
1,21 – 1,22m de long, 198 – 202 mm de large et 100 mm d'épaisseur. Elle sera
peinte
en blanc.
La planche de plasticine (qui sert à vérifier si le saut est mordu). Celle-ci consistera
en une planche rigide, d'une largeur de 98 à 102 mm et d'une longueur de 1,21 à
1,22 m
qui sera garnie à sa partie supérieure d'une couche de plasticine ou de tout
autre matériau approprié. La face supérieure de cette couche s'élèvera, dans la
direction de la course, selon un angle de 30° depuis le niveau de la planche
d'appel pour atteindre une hauteur maximum de 7 mm, par rapport à ce
niveau. La couche de plasticine pourra être aplanie à l'aide d'un rouleau ou
d'un grattoir approprié, afin d'effacer les empreintes faites pas les pieds des
concurrents.
La zone de chute devra mesurer au moins 2,75 m de largeur et la
piste d'élan devra, si possible, être placée de manière telle que son axe
prolonge celui de la zone de chute.
1.
La mesure d'un saut
"Tous les sauts seront mesurés à partir de la
marque la plus proche dans la zone de chute par une partie quelconque du corps
ou des membres jusqu'à la ligne d'appel ou son prolongement, et
perpendiculairement à cette ligne."
"Afin d'assurer un mesurage correct de chaque saut, il est essentiel que
la surface du sable dans la zone de chute soit contrôlée correctement, en ce
qui concerne son niveau avec la planche d'appel."
Cas particulier de mesure ou d'annulation du saut :
a) le sauteur a pris son appel sur la planche d'appel, mais retombe en dehors
du prolongement de la piste d'élan tout en restant dans les limites de la zone
de chute. La planche d'appel est prolongée latéralement et la mesure est prise perpendiculairement
à cette ligne en suivant les règles habituelles
b) Le sauteur s'est élevé avant d'atteindre la
planche d'appel. A partir du moment où la réception se fait dans la zone de
chute, la mesure est effectuée mais à partir de la planche d'appel et non du
point de départ du saut.
c) Le sauteur retombe dans la zone comprise entre la
planche d'appel et la zone de chute (cas plus fréquent en triple-saut). Le saut
est considéré comme non-valable
d) Lors de la réception, une partie du corps du
sauteur touche en dehors de la zone de chute, plus près de la ligne d'appel que
la marque laissée dans la zone de chute. Le saut est "manqué".
e) Même cas, mais la partie du corps touche plus
loin que l'endroit de chute. Le saut est mesuré suivant le cas a)
f) Après la réception dans la zone de chute, le
sauteur revient en arrière à l'intérieur de celle-ci. Le saut est
"manqué".
g) Le sauteur prend son appel à l'extérieur de la
piste d'élan à côté de la planche
d'appel. Le saut est "manqué".
Analyse technique
Le saut en
longueur se constitue autour des trois phases classiques des sauts athlétiques
1) La course d'élan
2) La préparation à l'appel et l'appel
3) La phase aérienne
I.
La course d'élan
a-Longueur
En moyenne, elle comprend pour les
meilleurs sauteurs et sauteuses entre 19 et 23 foulées ce qui correspond à plus
de 40 mètres pour les hommes et 35 mètres pour les femmes. On constate que la
longueur de la foulée en saut en longueur est plus importante qu'en course de
vitesse.
b-Vitesse
Généralement, deux phases se succèdent :
une liée au gain de vitesse (accélération)caractérisée par un axe du corps
orienté vers l'avant et une recherche de vitesse, l'autre,qui lui succède,
orientée par la recherche de l'attitude préparatoire au saut et au maintien de
la vitesse acquise (les 6 à 8 dernières foulées).
c-Précision
Le seul fait de poser le pied au plus près de
la ligne d'appel n'est pas l'objectif du sauteur. Si le sauteur pour ce faire,
doit perdre de la vitesse ou piétiner à l'approche de la ligne d'appel, s'il est
obligé de fixer le regard sur la planche et de créer, en conséquence une flexion
dorsale, la précision obtenue ira à l'encontre des objectifs recherchés. Cette
précision s'obtient donc sans nuire aux autres secteurs du saut. Le travail de
répétition de la course et l'éventuelle adjonction de marques de passage intermédiaires
semblaient jusqu'à maintenant un élément essentiel pour obtenir cette précision.
Certains points sont maintenant soumis à la critique scientifique.
d-Attitude
L'attitude de
course en saut en longueur se particularise de celle de vitesse tout en
en gardant un certain nombre de caractéristiques :
_ Le bassin est très haut placé
– le passage du bassin au-dessus de l'appui se
fait jambe quasiment tendue et sur l'avant-pied afin de favoriser le maintien de
la vitesse et de préparer le placement à l'appel
– les genoux sont hauts et le
cycle jambe de la foulée est un cycle antérieur
- Les bras sont relâchés et participent à l'équilibre général
- Le regard est horizontal.
La
préparation à l'appel
Afin de produire une élévation lors de l'appel, on constate de la même
manière qu'au Fosbury une recherche d'abaissement du CG. Sur l'avant-dernier
appui. Cet abaissement doit cependant, en aucun cas, provoquer des ruptures dans
le déplacement horizontal du sauteur
– il s'inscrit dans la course, modifiant
son aspect (foulée dite "boiteuse") mais pas la vitesse de
déplacement. L'exécution juste de cette phase est un élément essentiel de la
performance.
L'appel
La position du sauteur au moment précis où il touche la planche d'appel
est une position
caractéristique :
• Le pied, est posé dans l'axe d'élan, soit à plat, soit avec une légère
prédominance avant-pied, mais avec une prise d'avance significative.
• La jambe d'appel est presque complètement tendue et très oblique vers
l'avant. Elle est posée activement par un petit mouvement qui l'a rabattue
d'avant vers l'arrière(le griffé). Ce rabattement a pour objectif de diminuer
l'effet de blocage sur la planche et donc de minimiser la perte de vitesse
• Le buste s'incline vers l'arrière, d'autant plus de la préparation à l'appel
a été négociée sans heurt,
• La jambe libre est fléchie et à la traîne, l'écart entre les deux cuisses –
le compas –est plus grand que dans la course d'élan.Pendant que le grand axe
pivote autour du pied d'appel, le sauteur va chercher à se relever vers l'avant
et vers le haut. Le bassin continue a progressé vers l'avant et même à monter
sur une courbe à pente douce. Cette première phase d'appel se termine lors du
passage du CG. Au-dessus de l'appui. La 2ème phase d'appel se situe au-delà du
passage du CG.
à la verticale
du pied d'appel :
- le bassin poursuit son mouvement vers l'avant, mais il monte sur une pente
plus raide
- le tronc résiste à la poussée ; il ne casse pas au niveau des hanches. Les
segments libres jouent un rôle important dans l'absence de cassure en allégeant
le corps parleur trajet et leur blocage.
- La jambe libre pointe vers l'avant et le haut par le genou
- La rotation longitudinale du bassin occasionnée par le lancer de jambe libre
est compensé par une rotation inverse au niveau des épaules initiée par le bras
opposé(main qui pointe devant l'œil comme pour regarder sa montre).
La
phase aérienne et la réception
La phase aérienne se constitue
dans deux temps d'action successifs :
L’extension et le ramené.
L'extension – ou le pédalage qu'offrent certains sauteurs – a but fonction de
minimiser la vitesse de rotation avant qui apparaît mécaniquement lors de l'appel. Celle-ci,
si elle n'était pas contrôlée amènerait le sauteur à "piquer du nez" lors de
la phase aérienne et le mettrait dans de mauvaises conditions pour effectuer le ramené.
Le ramené s'effectue relativement tardivement dans la trajectoire. Son objectif
est de
"refaire" apparaître de la vitesse de rotation avant afin de
permettre au sauteur de retomber au niveau de ses pieds et non en arrière comme
l'absence de ramené le produirait.
Les deux phases
font intervenir le même principe mécanique de conservation du moment cinétique
(produit du moment d'inertie par la vitesse de rotation / axe défini). Dès que
les auteur se retrouve en phase aérienne, et du fait qu'aucune aide extérieure
peut lui être apportée, le moment cinétique sera constant. En étudiant les deux
termes du produit, sil'un augmente, l'autre diminue et inversement. Ainsi, en
augmentant le moment d'inertie(éloignement de masse / C G), la vitesse de
rotation diminue, c'est la justification des opérations de la première phase.
Plus le moment est faible, plus la vitesse augmente,c'est le principe de la
2ème.